Résumé
« Dans un avion, une chanson ramène Watanabe à ses souvenirs. Son amour de lycée pour Naoko, hantée comme lui par le suicide de leur ami, Kizuki. Puis sa rencontre avec une jeune fille, Midori, qui combat ses démons en affrontant la vie. Hommage aux amours enfuies, le premier roman culte d’Haruki Murakami fait resurgir la violence et la poésie de l’adolescence. »Mon avis 8/10
Ce roman est un mélange cruel et tendre alternant tantôt l’image de l’enfant qui évolue positivement vers le mode adulte, tantôt la mort et la perte de stabilité qu’il peut éprouver.
Tout débute sur un trio d’amis inséparable : Watanabe, Naoko
et Kizuki. Situation banal, Naoko et Kizuki s'aiment depuis l'enfance et
forment le couple modèle pendant que Wata’ lui est heureux pour ses amis.
Jusqu’ici tout ce qu’il y a de plus normal à l’adolescence. Mais toute la descente aux enfers de Watanabe
va commencer au départ de Kizuki. Ce dernier va se suicider en laissant ses
amis seuls et dans une profonde tristesse. Ils quittent alors Kobé sans se
donner de nouvelle et mettront plus d’un an avant de se revoir.
Le héros, Watanabe, ira de liaisons faciles en rencontres
amicales un peu déjantées essayant d’oublier sa tristesse. L’on observe alors
ce héros à travers le parcours d’un amour fascinant et difficile. Le trouvant
pathétique et touchant. Ce que j’ai trouvée particulièrement fascinant, c’est le
fait qu’il décrive avec émerveillement le paysage qui l’entoure et ses humeurs
en détails nous permettant de mieux nous projeter et nous donnent un parfum du
Japon occidentalisé en pleine mutation dans cette année-là.
Cette œuvre m’a énormément touchée et je me surprends à la
relire très souvent. Elle doit sûrement avoir une part d’autobiographie et
dégage une délicate force qui se dégage de l’adolescence. Il y a des instants
d’innocences que je rapprocherai même à de la naïveté : On y retrouve des
adolescents tout ce qu’il y a de plus normal qui découvre leur monde, leurs
corps. Mais d’un autre coté ce livre présente un côté plus terre-à-terre, dures
ou encore sexuels qui ramène le lecteur au milieu de vie difficile des
personnages. Une ballade enivrante qui me berce encore, après avoir refermé ce
petit chef-d'œuvre.
« Je comprends pourquoi elle m'a demandé de l'oublier. Sans
doute le savait-elle aussi. Que le souvenir que j'avais d'elle finirait par
disparaître. C'est justement pour cela qu'elle a insisté. « Ne m'oublie jamais.
Souviens-toi que j'ai existé".
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